25.11.08

Forum de Montréal

10 novembre 2008

Le lieu de rendez-vous avait valeur symbolique : en effet, l’Institut national de l’image et du son (INIS) est une des institutions durement affectée par les réductions budgétaires fédérales qui ont fait jour au cours des derniers mois.

Le directeur de l’INIS, Michel Beauchemin, et le président de Culture Montréal, Simon Brault, ont donné le mot d’introduction à la séance. Tous deux ont souligné l’importance cruciale d’une solidarité continue des milieux artistiques et culturels canadiens face à une situation qui, compte tenu de la crise économique actuelle, ne peut qu’être difficile pour tous. L’heure n’est pas à l’isolationisme ni à l’éparpillement des efforts et la CCA a été félicitée pour son travail durant la campagne électorale et pour l’initative des forums régionaux.

Ces thèmes ont été en filigrane des propos de l’après-midi. Quelqu’un a déploré le fait que le débat électoral ait été trop axé sur les artistes plutôt que sur l’importance vitale de la culture dans notre société, un fait qui a permis une plus grande polarisation des interventions. Ici comme ailleurs, on a relevé l’importance de créer des liens avec d’autres secteurs hors des milieux artistiques et culturels afin de trouver des champions qui appuient la contribution multi-formes des artistes et des institutions culturelles à l’ensemble des citoyens.

Il est important de définir une campagne systématique qui mette en valeur toutes les façons dont les arts affectent notre vie. La priorité numéro un devrait être le public. Tout en reconnaissant l’importance de défendre la culture populaire, on s’est interrogé sur la meilleure façon de promouvoir les expressions artistiques qui sont moins « grand public » : comment promouvoir les formes d’art qui sont plus difficiles d’accès sans tomber dans un élitisme contre-productif?


Une fois le message défini, il est important de bien choisir nos porte-parole car certaines interventions sont plus nuisibles qu’utiles, comme on l’a vu durant la campagne électorale. Il ne s’agit pas de se faire plaisir en prêchant aux convertis mais bien d’être efficaces dans notre communication auprès des publics qu’il faut convaincre. Ici encore, on a souligné le rôle important des médias et de l’école dans le positionnement à long terme des arts dans le débat public.

À court terme, il est suggéré que l’on doit relancer le débat sur les retombées économiques des récentes réductions budgétaires et l’impact qu’elles auront sur nos artistes et institutions culturelles.

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